Depuis le mois d’août 2021, les prix de l’énergie n’ont cessé d’augmenter en France (et partout en Europe et dans le Monde). Ils ont d’ailleurs atteint des montants historiquement sans précédent et malheureusement, la tendance semble se poursuivre pour 2022.
Causes
Les causes de cette flambée des prix sont nombreuses et pour le moins complexes. Nous pouvons toutefois identifier trois des facteurs déterminants de cette crise :
1) La reprise économique à la suite de la crise sanitaire.
En effet, le coronavirus a contraint un grand nombre d’acteurs économiques et d’industries à se mettre en standby, pour certains, durant plusieurs mois. La demande en énergie avait donc diminué et les prix ont suivi. À la reprise des activités économiques, la demande a donc à nouveau augmenté, ainsi que les prix.
2) L’approvisionnement en gaz sous pression.
En partie en raison de la reprise économique, les stocks de gaz européens sont au plus bas.
Mentionnons également que l’importation de gaz norvégien, mais aussi, et surtout, russe, sont de plus en plus faibles depuis le début 2021. Nous ne pouvons que supposer que cela annonçait déjà la situation géopolitique actuelle entre la Russie et l’Ukraine. Ces éléments impactent inévitablement le prix du gaz, mais également de l’électricité.
3) Le prix record des quotas de CO2.
Si l’Europe veut devenir neutre sur le plan climatique d’ici 2050, une transition énergétique est nécessaire. Toutefois, la transition vers des sources d’énergie à faible émission de carbone entraîne également des coûts considérables. Ceux-ci influencent immanquablement le prix de l’énergie. Pour résumer, certains producteurs d’électricité utilisaient le gaz comme source d’énergie primaire. Suite aux augmentations, et le gaz étant devenu hors de prix, ils se sont tournés vers le charbon, plus polluant. Dans le cadre de l’atteinte de la neutralité carbone, les industries ont le droit d’émettre une quantité limitée de CO2. Cela leur a donc coûté beaucoup plus cher en « droits d’émission », c’est une sorte de pénalité, dans le but de dissuader les entreprises d’émettre plus de carbone qu’autorisé et qu’elles finissent par investir dans des énergies renouvelables. Cela s’est répercuté sur le prix de l’électricité en lui-même.
Mesures prises par Mega Énergie.
Dès le mois d’août 2021, Mega a pris les devants afin d’éviter le pire. Nous avons anticipativement envoyé des propositions d’augmentation des montants des échéanciers. Il s’agissait là d’une mesure nécessaire et qui nous semblait essentielle afin de limiter la casse.
Les prix de l’énergie sont extrêmement hauts actuellement. C’est une réalité à laquelle nous ne pouvons malheureusement rien faire pour l’instant. La seule manière de protéger nos client·es c’est en leur évitant une mauvaise surprise lors de leur régularisation annuelle. Augmenter le montant de son échéancier, cela divise les coûts sur plusieurs mois plutôt qu’en une seule facture.
Afin de limiter l’impact sur nos clients nous avons également décidé de ne plus indexer les tarifs de l’électricité et du gaz sur base du TRV. Le TRV est le tarif indexé et régulé par l’État. Celui-ci augmente de manière régulière et ne tient pas compte des courbes saisonnières. En résumé, une augmentation est applicable pour tout le reste de l’année.
Pour le gaz, nous utilisons maintenant l’index PEG, qui est un tarif indexé libre et non régulé. Il correspond au marché de gré à gré entre les fournisseurs de gaz et les distributeurs. Celui-ci suit donc la courbe de l’offre et de la demande. Lors d’une plus grande demande en hiver, les prix seront plus hauts. En revanche, il y a une demande plus faible à partir du printemps, les prix seront donc à la baisse.
Pour l’électricité, nous basons nos tarifs sur l’index EEX, qui, comme le PEG, évolue à la baisse ou à la hausse par rapport au prix de référence du marché français.
Grâce à ces mesures, vous serez au plus près des prix du marché. Sur le long terme, c’est une meilleure solution, puisque dès que les prix baisseront, le vôtre également.
Dès que la situation sur le marché de l’énergie se rétablira, nous réévaluerons bien sûr ces mesures, jusqu’à que les choses reviennent à la « normale ». Nous ne manquerons pas de tenir nos clients au courant au fil des semaines.
Pourquoi augmenter mon échéancier si j’ai un tarif fixe ?
Quel que soit votre contrat, vos prix s’adaptent au marché mais dans des délais différents, pour un contrat fixe, le prix est actualisé à chaque renouvellement de votre contrat.
Puisqu’un exemple vaut souvent mieux qu’un long discours, voici un exemple concret.
La famille X a signé un contrat d’énergie fixe d’une durée d’un an, en octobre 2020. Elle paye chaque mois 150€ pour l’électricité et le gaz.
La famille X a consommé un peu plus d’énergie que l’année précédente, elle doit repayer 270€ lors de sa régularisation annuelle qui a lieu en août car la date de régularisation n’est pas toujours alignée avec la date de fin de contrat. Le montant de son échéancier est revu à ce moment-là. Comme ils ont consommé un peu plus, ce montant passe à 160€.
En octobre 2021, son contrat arrive à échéance et la famille X reçoit ses nouveaux tarifs. Au vu de la situation du marché de l’énergie, ceux-ci sont malheureusement plus élevés que l’année dernière. Le montant de son échéancier actuel avait été recalculé lors de sa régularisation annuelle, sur base des prix de l’année dernière, beaucoup moins élevés.
Les prix étant environ 150% plus chers que l’année dernière, elle décide d’elle-même d’augmenter le montant de son échéancier à 360€ afin d’éviter une énorme régularisation en juillet prochain.
Comment savoir de combien il faut augmenter son échéancier ?
Les prix ont tellement augmenté qu’il s’agit d’adaptations importantes, nous en sommes conscients.
Par exemple, un client avec une consommation de 3500kWh d’électricité, qui avait un échéancier mensuel de 80€, nous lui conseillons de l’augmenter à au moins 140€.
Pour une famille qui a une consommation d’électricité de 5500kWh d’électricité et 16.000kWh de gaz, qui avait un échéancier de 200€ par mois, nous conseillons de passer à un montant mensuel de 440€.
Un foyer, avec une consommation de 8000kWh d’électricité (avec une voiture électrique) et de 21.000kWh de gaz, payait mensuellement 270€ et devrait maintenant payer 600€.
Actuellement, il faut donc compter une augmentation allant de 70 à 150%, en fonction de votre situation énergétique.
Mesures prises par le Gouvernement.
Face à cette situation exceptionnelle, le Gouvernement français a dû prendre des mesures pour aider les consommateurs. En effet, il est clair que de telles augmentations ont un réel impact sur le budget des Français.
Nous le savons, à plusieurs reprise, la diminution des prix nous avait été annoncée pour le printemps prochain. Malheureusement, la guerre en Ukraine n’était pas prévisible et joue un rôle important dans la situation énergétique actuelle. Nous ne pouvons qu’espérer que notre Gouvernement ainsi que l’Europe de manière plus globale, prendront des mesures adaptées afin d’aider les citoyen·ne·s à traverser cette crise.
Comment limiter l’impact sur ma facture ?
Au risque de nous répéter, l’énergie la moins chère, c’est toujours celle qu’on ne consomme pas. Au vu des prix de l’énergie, ce principe est plus vrai que jamais. Essayez donc de maîtriser votre consommation énergétique au quotidien. Parfois, il suffit de gestes simples pour faire la différence et pour alléger votre facture. N’hésitez pas à consulter votre blog pour un maximum d’astuces conso.